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A toute vitesse ! : bibliographie

Ne pas confondre « lire un livre » et « regarder un film » : EVITER LES ADAPTATIONS

ROMANS

Laurence Cossé, Le 31 du mois d'août

     "Tout était allé tellement vite, cette voiture arrivant sur elle à fond de train, à l'entrée du tunnel, se collant contre elle dans un raclement de tôles, et s'en détachant, tellement vite, avant de zigzaguer, de taper à gauche, à droite, et d'aller emboutir un des piliers centraux dans un fracas abominable."

      Il y a aujourd'hui, en France, ou ailleurs, quelqu'un qui se trouvait au volant d'une Fiat Uno blanche sous le tunnel de l'Alma, peu après minuit, le 31 août 1997, quand la Mercedes de la princesse Diana l'a dépassé en trombe, a raclé sa voiture et s'est écrasée sous ses yeux. Ce conducteur ne s'est pas arrêté, il a dépassé la Mercedes emboutie et il a filé. Dans les semaines suivantes, il ne s'est pas signalé.

       Il est peu probable qu'il ait pu agir ainsi à l'insu de tous dans son entourage. Il y a donc sans doute plusieurs personnes aujourd'hui, en France, ou depuis longtemps loin de France, qui savent exactement ce qui s'est passé sous le tunnel de l'Alma, et qui s'étonnent chaque matin de n'avoir pas été retrouvées. A moins qu'elles ne soient mortes, ces personnes, l'affaire ayant brutalement infléchi le cours de leur vie.

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Sébastien Japrisot, La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil

Elle est la plus blonde, la plus belle, la plus myope, la plus sentimentale, la plus menteuse, la plus vraie, la plus déroutante, la plus obstinée, la plus inquiétante des héroïnes. La dame dans l'auto n'a jamais vu la mer, elle fuit la police et se répète sans cesse qu'elle n'est pas folle... Pourtant... Ce qui lui arrive est à n'y rien comprendre. On lui a cassé la main, dans une station-service. Juste la main, sans lui prendre l'argent. Comme pour lui dire que partout, où qu'elle soit, on pourra lui faire mal, par petits bouts, jusqu'à la fin, que jamais, quelle que soit la fuite, elle ne pourra être seule, libérée de ce qu'elle sait, du passé et de ce qu'elle cache...

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Georges Arnaud, Le Salaire de la peur

L'action de ce roman se passe en Amérique du Sud, dans les années 50: deux Européens sont engagés par une compagnie pétrolière pour transporter, sur les routes hautement chaotiques du pays, de la nitroglycérine. Pour obtenir la prime, il faut avancer, et atteindre le but... Adapté au cinéma par Clouzot. 

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Jean Echenoz, Courir

On a dû insister pour qu'Émile se mette à courir. Mais quand il commence, il ne s'arrête plus. Il ne cesse plus d'accélérer. Voici l'homme qui va courir le plus vite sur la Terre.

Ce roman s'inspire de la vie d'Emil Zatopek, athlète tchèque dont la biographie va nous faire traverser l'histoire de l'Europe d'après guerre.

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Eric Pessan, Aussi loin que possible

Antoine et Tony n'ont rien prémédité, rien comploté. Ce matin là, ils ont fait la course sur le chemin du collège. Comme ça, pour s'amuser, pour savoir qui des deux courait le plus vite. Mais au bout du parking, ils n'ont pas ralenti, ni rebroussé chemin, ils ont continué à petites foulées, sans se concerter. La cité s'est éloignée et ils ont envoyé balader leurs soucis et leurs sombres pensées. Pour Tony, la hantise de se faire expulser vers l'Ukraine et d'avoir à quitter la France. Pour Antoine, la peur de prendre une nouvelle dérouillée parce que son père a envie de se passer les nerfs. Depuis ce matin où tout a basculé, ils courent côte-à-côte, en équipe. Ils se sentent capables de courir pendant des jours, tant qu'il leur restera une once de force. Fatigués mais terriblement vivants. 

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H. Melville, Bartelby

Le narrateur est un notaire qui engage dans son étude un dénommé Bartleby pour un travail de clerc, chargé de copier des actes. Au fil du temps cet être qui s'est d'abord montré travailleur, consciencieux, lisse, ne parlant à personne, révèle une autre part de sa personnalité : il refuse certains travaux que lui demande son patron. Il ne les refuse pas ouvertement, il dit simplement qu'il « préférerait ne pas » les faire, et ne les fait pas. Et cette phrase revient alors systématiquement dans sa bouche : « I would prefer not to », traduite en français par « je ne préférerais pas », ou « je préférerais ne pas ». Peu à peu, Bartleby cesse complètement de travailler, mais aussi de sortir de l'étude où il dort. Il ne mange rien d'autre que des biscuits au gingembre, et refuse même son renvoi par son employeur.

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Lionel Daudet, Le Tour de la France exactement

Un pari fou ? Lionel Daudet, alpiniste amputé de huit orteils gelés dans la face nord du Cervin, en a tenté d'autres. Mais faire le tour de la France, exactement, en suivant pas à pas, au mètre près, le trajet de la frontière et du littoral, quelle belle folie, quelle aventure pourtant si proche de nous !
Le 10 août 2011, Lionel Daudet quitte la maison : il rentrera quinze mois plus tard, après avoir arpenté le territoire à pied, à vélo, en kayak, en voilier, seul ou accompagné d'amis, d'amateurs, de rencontres.

 

Philippe Besson, Vivre vite

" Regardez-moi bien. Qui sait si je serai encore là demain... " Aussi célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse éternelle, demeure toujours aussi insaisissable. Vivre vite dresse, à travers la voix de ses proches, le portrait intime d'un garçon de l'Indiana, inconsolable et myope, turbulent mais d'une beauté irrésistible, qui s'est donné à tous, sans jamais appartenir à personne : un acteur incandescent devenu, en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle.

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BD

Baru, L'Autoroute du soleil

Tanigushi, L'Homme qui marche

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